Comment vérifier si un traducteur est assermenté ?
Vous avez besoin d’une traduction certifiée pour vos démarches officielles et vous vous demandez comment vous assurer que le traducteur choisi est réellement assermenté ? En France, plus de 5 000 traducteurs figurent sur les listes des cours d’appel, mais tous ne disposent pas de la même légitimité. Ce guide détaille les étapes à suivre, les mentions à contrôler et les erreurs fréquentes à éviter afin de garantir l’authenticité d’une traduction certifiée conforme.
Qu’est-ce qu’un traducteur assermenté ?
Le statut de traducteur assermenté repose sur une reconnaissance officielle par l’autorité judiciaire. Voici les critères qui définissent ce statut :
- Le traducteur doit avoir prêté serment devant une Cour d’appel, s’engageant à exercer avec impartialité et confidentialité.
- Il est inscrit sur la liste des experts judiciaires compétents.
- Un numéro d’identification unique lui est attribué.
- Chaque traduction doit comporter son sceau officiel et sa signature.
- Ses traductions acquièrent une valeur juridique et sont reconnues par les administrations et tribunaux.
Mentions légales à vérifier sur une traduction certifiée
Une traduction assermentée doit obligatoirement comporter :
- Le nom complet et la signature du traducteur.
- Son numéro d’inscription auprès de la Cour d’appel.
- Le cachet officiel apposé sur chaque page.
- La formule « vu, ne varietur » confirmant la conformité avec l’original.
- Les langues source et cible clairement mentionnées.

Traduction simple vs traduction assermentée
Critère |
Traduction simple |
Traduction assermentée |
Certification |
Aucune |
Certifiée par sceau et signature |
Reconnaissance légale |
Non reconnue |
Officiellement reconnue |
Mentions obligatoires |
Aucune |
Nom, signature, numéro, cachet |
Vérification |
Non applicable |
Via les listes judiciaires |
Coût et délais |
Moins cher, plus rapide |
Plus onéreux, délais plus longs |
Comment vérifier l’assermentation d’un traducteur ?
1. Consultez les listes officielles disponibles sur le site du ministère de la Justice ou celui de la Cour d’appel.
2. Filtrez par langue ou domaine pour trouver le traducteur.
3. Vérifiez que son nom, son numéro et la Cour d’appel correspondent aux informations figurant sur vos documents.
4. En cas de doute, contactez directement la Cour d’appel pour confirmation.
Analyse des documents traduits

- Le sceau doit mentionner le nom, le numéro d’inscription et la mention « traducteur assermenté ».
- La signature doit correspondre à celle enregistrée auprès de la Cour d’appel.
- La mention « vu, ne varietur » doit être visible.
- La mise en forme doit respecter le document original.
Quand une traduction assermentée est-elle obligatoire ?
Une traduction assermentée est indispensable dans les cas suivants :
- Actes d’état civil (naissance, mariage, décès).
- Diplômes et certificats scolaires.
- Documents juridiques (contrats, jugements, actes notariés).
- Dossiers administratifs (visa, naturalisation, titre de séjour).
Validité à l’international
Selon le pays de destination, des démarches complémentaires peuvent être exigées :
- Apposition d’une apostille (Convention de La Haye).
- Légalisation consulaire pour les pays non signataires.
- Exigence d’une langue spécifique par certains États.
- Délais supplémentaires liés à l’apostille ou à la légalisation.
Les erreurs fréquentes
- Cachets falsifiés ou non conformes.
- Numéros d’inscription obsolètes.
- Absence des mentions légales obligatoires.
- Signatures suspectes.
- Traductions non conformes à l’original.
Que faire en cas de doute ?
- Solliciter la Cour d’appel compétente.
- Signaler toute fraude aux autorités judiciaires.
- Commander une nouvelle traduction auprès d’un traducteur reconnu.
- Consulter un avocat ou un expert en cas de litige.