Travailler à l’international : guide pratique pour réussir son projet
De plus en plus de Français envisagent une expérience professionnelle hors de nos frontières. Mais s’expatrier pour travailler ne s’improvise pas : il faut anticiper, s’informer et s’organiser. Entre recherche d’emploi, démarches administratives et adaptation culturelle, les étapes sont nombreuses. Voici un tour d’horizon complet pour préparer efficacement votre projet professionnel à l’étranger.
Où chercher un emploi à l’international ?
S’appuyer sur les réseaux spécialisés
Plusieurs organismes publics et privés accompagnent les candidats à l’expatriation. Ils fournissent des offres d’emploi, des conseils pratiques et parfois même une aide personnalisée. Parmi les plus connus :
EURES : la plateforme européenne de l’emploi, qui répertorie des milliers d’annonces au sein de l’UE et propose un accompagnement dans la mobilité.
Espace Emploi International (EEI) : met en relation entreprises et candidats dans le monde entier pour des postes qualifiés.
APEC et APECITA : spécialisés dans les postes de cadres et ingénieurs, y compris dans l’agriculture.
Pôle emploi international : diffuse des offres variées (CDD, CDI, intérim) à l’étranger.
Maison des Français de l’étranger (MFE) : référence utile pour identifier les entreprises françaises implantées à l’international et obtenir des informations pratiques sur le départ.
Utiliser les plateformes en ligne
Les sites d’annonces généralistes et spécialisés constituent également un bon point de départ. Vous pouvez publier votre CV et postuler directement :
-JobTrotter
-Workwide
-L’Expatrié
-Indeed
-Monster
-MyExpatJob
Ne négligez pas LinkedIn, réseau incontournable pour repérer des offres ciblées et développer vos contacts professionnels.
Participer à des programmes dédiés aux jeunes
Différents dispositifs existent pour permettre aux jeunes adultes de combiner séjour à l’étranger et expérience professionnelle :
Permis Vacances-Travail (PVT) : pour voyager et travailler simultanément dans les pays partenaires (Canada, Australie, Japon, Argentine, etc.), réservé aux 18-30 ans (35 pour certains pays).
Volontariat International (VIE/VIA) : destiné aux 18-28 ans pour des missions de 6 à 24 mois dans une entreprise ou une administration française à l’étranger.
Corps Européen de Solidarité (CES) : missions de volontariat dans l’UE ou dans des pays partenaires pour les 18-30 ans.
Service civique international : accessible dès 16 ans, il permet de s’engager dans des projets d’intérêt général pour une durée de 6 à 12 mois
9 clés pour maximiser vos chances à l’étranger
S’imprégner de la culture locale
Apprenez les usages sociaux et professionnels du pays ciblé. Comprendre les codes culturels facilite l’intégration dans une équipe et évite les maladresses.
Améliorer ses compétences linguistiques
La maîtrise de la langue du pays est primordiale. Suivez des cours intensifs ou pratiquez au quotidien pour progresser rapidement.
Adapter son CV aux normes locales
Chaque pays a ses standards. Aux États-Unis, les recruteurs privilégient les compétences et réalisations ; en Allemagne, la rigueur de la présentation est essentielle. Faites traduire et reformuler votre CV pour correspondre aux attentes.
Soigner la lettre de motivation
Elle doit être rédigée dans la langue du pays, en respectant ses codes. Soyez clair et direct sur vos motivations et vos objectifs.
Faire reconnaître ses diplômes
Dans l’UE, des équivalences existent via le réseau ENIC-NARIC. Hors Europe, rapprochez-vous des ambassades et universités locales. Une traduction officielle des diplômes et attestations est souvent exigée.
Préparer les entretiens d’embauche
Entraînez-vous à répondre aux questions classiques dans la langue du recruteur. Un discours fluide et structuré mettra en valeur vos compétences.
Valoriser son expérience
Demandez des certificats de travail ou attestations à vos anciens employeurs. Pensez à en faire traduire le contenu par un traducteur agréé pour appuyer votre candidature.
Recueillir des lettres de recommandation
Une recommandation, traduite et adaptée à la langue locale, constitue un atout majeur pour se démarquer des autres candidats.
Anticiper les démarches administratives
Visa, permis de travail, titre de séjour… Hors Union européenne, ces formalités sont obligatoires. Vérifiez les conditions du pays d’accueil et faites traduire vos documents officiels si nécessaire.
Conclusion
Travailler à l’étranger est une aventure enrichissante mais exige une préparation rigoureuse. Identifier les bons réseaux, adapter ses documents, renforcer ses compétences linguistiques et respecter les démarches administratives sont autant d’étapes cruciales pour réussir.
Avec de la détermination et une organisation solide, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour transformer ce projet en une véritable réussite professionnelle et personnelle.